Un masque chirurgical est un dispositif médical (norme EN 14683). Il est destiné à éviter la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque .Et vice versa. En revanche, il ne protège pas contre l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air.

 

Un masque FFP est un appareil de protection respiratoire (norme NF EN 149). Il est destiné à protéger celui qui le porte à la fois contre l’inhalation de gouttelettes et des particules en suspension dans l’air, qui pourraient contenir des agents infectieux. Le port de ce type de masque est plus contraignant (inconfort thermique, résistance respiratoire) que celui d’un masque chirurgical. Il existe trois catégories de masques FFP, selon leur efficacité (estimée en fonction de l’efficacité du filtre et de la fuite au visage). Ainsi, on distingue :

 

·Les masques FFP1 filtrant au moins 80 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur < 22 %).

 

·Les masques FFP2 filtrant au moins 94 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur< 8 %).

 

·Les masques FFP3 filtrant au moins 99 % des aérosols (fuite totale vers l’intérieur < 2 %).

 

      Pour en savoir plus sur ces masques je vous invite à cliquer sur le lien de l'inrs:

 

Source : http://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html

 

Face à la pénurie des autres masques, pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas ici,  il a fallu trouver une alternative accessible à tous.  La direction générale de l’armement et l’AFNOR ainsi que des entreprises et laboratoires se sont donc attelées à la tâche de trouver une alternative pour le grand public.

 

Deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire ont ainsi été créées, par une note d’information des ministères de la santé, de l’économie et des finances, et du travail du 29 mars 2020 :

 

·Masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public, filtrant au moins 90 % des particules de 3 microns

 

·Masques de protection à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe, filtrant au moins 70 % des particules de 3 microns

 

 

 

Depuis le début du confinement il y a eu beaucoup d’informations contradictoires sur le choix du tissu à prendre pour la confection des masques en tissus. Néanmoins des tests d’efficacité sont maintenant disponibles à tous ICI 

 

Il est donc préférable de s’en tenir à ce tableau.

 

 

 

Ici deux solutions. Vous pouvez soit vous adresser à un producteur qui a passé les tests officiels du gouvernement dont la liste se trouve ICI néanmoins le contact est parfois laborieux pour les petites structures et les particuliers.

 

Vous pouvez donc également commander dans votre magasin de tissu habituel en vous référant aux recommandations du tableau indiqué plus haut.

 

D’abord pas du tout encadrée, le gouvernement a finalement décidé d’intervenir dans la vente des masques en tissus.

 

Ainsi deux solutions pour la vente.

 

1. Faire réaliser des essais, sous sa responsabilité, conduits par un tiers compétent, démontrant les performances de ses masques au regard des spécifications de l’Etat figurant dans la note d’information interministérielle du 29 mars. Il doit pouvoir présenter les résultats des essais aux services de contrôle qui en feraient la demande.

 

Si le matériau (même fournisseur, même référence) a déjà fait l’objet d’essais pour un autre fabricant, le fabricant n’est pas obligé de le refaire tester. Il doit toutefois pouvoir présenter aux services de contrôle le rapport d’essais concernant le matériau qu’il utilise.

 

2. Apposer sur le produit ou son emballage le logo permettant d’identifier les masques grand public.

 

3. Demander, via l’adresse masques.dge [@] finances.gouv.fr, la publication par le Gouvernement des résultats de ces essais sur cette page.

 

4. Indiquer les performances de filtration sur l’emballage.

 

 

Par ailleurs,  les entreprises doivent mettre à la disposition du public une notice indiquant le mode d’utilisation, de lavage et d’entretien du masque. 

 

 

Source : CLIC

 

Néanmoins de manière pragmatique peu de petites entreprises seront dans la capacité de réaliser ces tests. Il vous faudra donc vous diriger vers la deuxième solution :

 

 

Petite mise à jour du 05/05/20:

Le guide Afnor indique  page 9 que “le masque barrière n’est pas soumis à une évaluation de conformité obligatoire par des organismes notifiés ou laboratoires. Sa conception selon les règles de l’art, sa fabrication et son contrôle de qualité de la production restent à la responsabilité du fabricant“. Les artisans créateurs peuvent par conséquent mettre en vente les masques barrières de leur fabrication sans réaliser de tests préalables ni obtenir de certification par un organisme tiers.

Néanmoins pour la mise en vente, le masque barrière doit:

 

1:Respecter le référentiel de l'Afnor

 

2: suivre le guide de l’AFNOR pour le masque à plis et bien choisir le tissu en fonction du tableau fournis plus haut

 

3: faire une notice d’utilisation et y indiquer :

– la mention “masque barrière AFNOR SPEC S76-001”
– le nom de marque
– l’indication de taille (“junior” ou “adulte”)
– les avertissements et recommandations d’usage.

 

Ces produits sont réputés satisfaire aux exigences d’une protection à 70%.

 

Depuis le début du confinement plusieurs modèles de masques ont circulé sur internet et aujourd’hui deux modèles ressortent principalement. Le modèle « CHU Grenoble » n’a pas été testé ni approuvé par l’Afnor. Il a été néanmoins proposé au départ comme son nom l’indique par le CHU de Grenoble.

 

Le masque à plis « AFNOR » correspond au guide et aux instructions données par l’Afnor.  C’est donc lui qui a été testé et si vous souhaitez faire un masque normé, ce sera le seul modèle valable.

Le choix final revient à chacun.

 

Là encore sur internet on lit tout et son contraire aussi je vais vous donner ici les instructions les plus fiables.

 

L’Afnor et le CDC recommandent de laver son masque en machine à 60° après chaque utilisation.

 

Michel Rochoy (médecin généraliste) explique un autre procédé validé par des études scientifiques : mettre son masque au four pendant 30minutes à 70°

En revanche, en AUCUN CAS  il ne faut mettre de l’alcool ou de la javel, qui pourraient abîmer le tissu et donc ses capacités de filtration.  

 

Bonne lecture et bon courage à tous.

 

N'oubliez pas également de le changer régulièrement et de vous laver les mains à chaque fois.

 

Enfin je me permets de partager une petite vidéo sur comment  porter son masque :

 

Bonne lecture à tous et portez-vous bien !